PARCOURS MARS 2001 La COTOREP adresse Nadine à Cap Emploi afin de construire un nouveau projet professionnel SEPTEMBRE -OCTOBRE 2001 Session de pré- orientation, garage Voisin NOVEMBRE 2001 ECAP (Evaluation des Compétences et Acquis Professionnels) à l'AFPA DÉCEMBRE 2001 -FÉVRIER 2002 Formation préparatoire aux secteurs techniques industriels à l'AFPA, stage au garage Voisin AVRIL 2002 En attente d'un Contrat de Qualification |
Quand j'ai appris que je
ne pourrais plus être peintre
en bâtiment, ça m'a fait un choc.
D'abord, je n'y ai pas cru.
Et puis je ne me voyais vraiment
pas faire autre chose et surtout
pas travailler dans un bureau.
En fait, je voulais être chauffeur
routier".
Amortisseurs, pare-chocs, feux, pneus, jantes. Bienvenue
dans le prochain univers professionnel de Nadine ! Ici, tout
est rangé, classé, identifié. Un garage doublé d'une casse
automobile. Tout un programme ! Dehors des dizaines de voitures attendent d'être démontées. "Avant, j'étais peintre en
bâtiment pendant six ans et j'aimais beaucoup ce métier.
J'étais bien intégrée. Les travaux étaient variés. Et puis surtout, j'adorais l'ambiance du travail à l'extérieur". Petite émotion dans la voix.
En 1999, coup dur. "J'ai dû être opérée de polypes à la suite
de problèmes répétés de sinus". Plusieurs interventions se
déroulent avec succès, mais le verdict est sans appel : allergique aux produits irritants, poussières et métaux ferreux.
Résultat : Nadine doit se réorienter professionnellement. "Ils
n'ont pas pu me reclasser et j'ai été licenciée pour inaptitude
médicale". "L'allergie, je connaissais bien. Pollens, piqûres de
guêpes, mais jusque- là, cela ne m'avait jamais empêchée de
travailler". Mais là, le problème est tout autre. Sur les conseils
de la médecine du travail, Nadine dépose un dossier à la
COTOREP qui est accepté.
Deuxième étape, la reconversion. "Cela n'était pas évident
car je ne savais pas ce que j'allais pouvoir faire". Valse-hésitation, tempête sous un crâne pour trouver sa voie. "Je suis
allée à Cap Emploi pour une pré-orientation ens eptembre
2001. Je voulais être chauffeur routier" raconte Nadine qui
avoue également une passion dévorante pour les deux roues
de grosse cylindrée. "J'ai un custom" glisse- t- elle, la mine
radieuse. Mais la formation est très chère. "Il a donc fallu que
je trouve autre chose". Nadine n'est pas du genre à se laisser abattre. Après quelques essais non concluants dans différents secteurs, elle essaie finalement la réparation automobile. "J'ai trouvé mon stage dans une casse automobile. Je ne
connaissais alors rien à la mécanique" confie- t- elle, les deux
mains plongées dans le moteur de sa voiture. Démontage,
dépollution des véhicules, l'expérience se déroule à merveille. "Ça m'a vraiment plu !". Essai concluant. "Parfois, je ne
démontais pas les bonnes pièces, je me plantais". Pas évident en effet de savoir où se trouve le disque d'embrayage…
"Mais mon employeur, formidable, m'a appris plein de trucs
en trois semaines".
Au final, Monsieur Voisin est tellement satisfait qu'il souhaite pouvoir l'embaucher en contrat de qualification, puis en CDI une fois le diplôme en poche. "Je ne pensais pas que ça pouvait se passer aussi bien". Avant cela, il reste encore plusieurs étapes à passer. "Cap Emploi s'est beaucoup investi pour moi" reconnaît- elle. Evaluation des compétences et formation préparatoire à l'AFPA, co-financées à chaque fois par l'Agefiph Rhône-Alpes, Nadine est fin prête à commencer sa formation en alternance, pendant deux ans pour décrocher son brevet d'Etat de mécanicien auto. "A l'AFPA de Chambéry, je serai la première fille en mécanique", avoue- t- elle, un rien de fierté dans la voix. Mais à présent, c'est le centre de formation qui n'est plus prêt. "La formation devait commencer en novembre, mais elle sera sans doute repoussée en mars 2003". Problèmes de travaux. "Alors en attendant, je suis au chômage. Je bricole un peu ma voiture et je cherche un emploi. Pas n'importe quoi mais une chose est sûre : pas dans un bureau !". Une nouvelle vie professionnelle va commencer.
©photos : Marie-laure Costa
haut de la pagetexte mis à jour le : 18 mars 2004