Synthèse de la loi du 4 mai 2004, réforme de la formation professionnelle
L'accord national interprofessionnel du 5 décembre 2003 et la loi du 4 mai
2004 relative à la formation professionnelle tout au long de la vie professionnelle ont bouleversé
le panorama de la formation professionnelle.
Les points essentiels de cette réforme :
Contribution des entreprises
Quel que soit son effectif (plus ou moins de 10 salariés), l'entreprise doit augmenter
sa participation au développement de la formation professionnelle. L'affectation de cette participation
est également redéfinie.
Pour les entreprises de plus de 10 salariés, la participation passe de 1,5 % à 1,6 %.
Attention, cette augmentation - calculée sur la masse salariale de 2004 - est effective dès
2005.
Pour les entreprises de moins de 10 salariés, une augmentation en deux temps est prévue :
en 2005 (0,40 % de la masse salariale 2004) et en 2006 (0,55 % de la masse salariale 2005).
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Plan de formation
- Importance de la classification et méthode
La réforme de la formation professionnelle fait obligation à l'employeur
de présenter le plan de formation en distinguant 3 catégories d'actions.
- Actions d'adaptation au poste de travail
Le poste de travail correspond à l'ensemble des fonctions exercées par le salarié
dans le cadre d'une structure, à un moment donné, à l'aide de différents
moyens (outils, matériels, procédures…). La formation s'effectue sur le temps
de travail, avec maintien de la rémunération ;
- Actions liées à l'évolution des emplois et au maintien dans l'emploi
L'emploi correspond à l'ensemble des postes que le salarié peut occuper dans le cadre
de sa qualification professionnelle. Les actions de formation peuvent s'effectuer pendant le temps
de travail, avec maintien de la rémunération ; elles peuvent conduire à dépasser
la durée légale ou conventionnelle du travail dans la limite de 50 heures par an, rémunérées
50% du salaire net ;
- Actions liées au développement des compétences
Le développement des compétences permet au salarié d'acquérir des connaissances,
savoir-faire, aptitudes… dépassant sa qualification professionnelle actuelle. Les actions
de formation peuvent s'effectuer hors temps de travail, dans la limite de 80 heures par an, payées
50% de la rémunération nette.
- Le calcul de l'allocation de formation
Le décret permettant le calcul de l'allocation formation versée au salarié pour
la formation hors temps de travail a été publié au Journal Officiel le vendredi
27 août 2004. (http://admi.net/jo/20040827/SOCF0411475D.html)
Nouveauté issue de la réforme de la formation professionnelle, l'allocation de formation
est une rémunération ad hoc, versée aux salariés pour les heures de formation
suivies en dehors du temps de travail.
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Contrat de Professionnalisation
Il s'adresse aux jeunes et aux demandeurs d'emploi ; depuis le 1er octobre 2004, il remplace les contrats
d'orientation, d'adaptation et de qualification. Limité à 12 mois, il peut toutefois être
allongé jusqu'à 24 mois dans certains cas.
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La période de professionnalisation
Elle permet de faire bénéficier d'une formation en alternance, en vue de l'obtention
d'un diplôme ou d'un titre, les salariés (en CDI) dont la qualification est jugée
insuffisante au regard de l'évolution des technologies et des organisations ; seront visés
également, les femmes reprenant une activité professionnelle, les handicapés, etc.
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DIF : Droit Individuel à la Formation
La loi du 4 mai 2004 crée une nouvelle modalité d'accès à
la formation : le Droit Individuel à la Formation.
Ce dispositif permet aux salariés de se constituer un contingent d'heures de formation à
utiliser à leur initiative, après accord de l'employeur sur le choix de l'action de formation.
La mise en œuvre du DIF relève de l'initiative du salarié, en accord avec son employeur.
Par ailleurs, le salarié est informé annuellement du total des droits acquis.
- 20 heures par an.
Le salarié bénéficie d'un droit individuel à la formation (DIF) lui ouvrant
l'accès à 20 heures de formation par an ; s'il n'utilise pas ce droit il le cumule pendant
six ans maximum (120 heures).
Ce droit est ouvert aux salariés en CDI (avec un an au moins d'ancienneté) ou en CDD
à partir du quatrième mois de contrat. Pour les salariés à temps partiel,
cette durée est calculée au prorata du temps de travail par exemple, un mi-temps ouvre
droit à 10 heures de DIF par an).
- A partir de quand ?
Dans les secteurs où un accord de branche a déjà été signé
(exemple des secteurs de la métallurgie, des assurances ou du transport aérien), la règle
s'applique dès le 1er janvier 2005. Les salariés des branches n'ayant pas encore conclu
d'accord attendront le mois de mai, dernier délai.
- Hors temps de travail, mais rémunéré
Les formations relevant du DIF, censées viser le développement des compétences,
sont suivies hors temps de travail et indemnisées à hauteur de 50 % de la rémunération
nette. Le DIF est transférable d'une entreprise à l'autre en cas de licenciement, sauf
faute grave ou lourde.
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L'entretien professionnel
L'entretien professionnel peut permettre de recueillir les projets d'initiative
du salarié pour l'utilisation de son DIF, la mise en œuvre des périodes de professionnalisation
et de formuler une mise en adéquation avec les projets de l'entreprise.
Il s'adresse à tout salarié ayant au moins deux années d'ancienneté dans
l'entreprise. Il doit avoir lieu au minimum tous les deux ans dans les conditions prévues par
l'accord de branche ou d'entreprise ou, à défaut, par l'employeur, avec l'implication
du personnel d'encadrement.
Si le salarié dispose d'un passeport formation, les propositions de formation professionnelle
faites lors de l'entretien professionnel peuvent être mentionnées dans ce passeport.
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Bilan de compétences et validation des acquis de l'expérience (VAE)
L'Accord National Interprofessionnel précise qu'après 20 ans d'activité
professionnelle et à compter de 45 ans, tout salarié peut bénéficier, sous
réserve d'une ancienneté minimum d'un an dans l'entreprise, d'un bilan de compétences
mis en œuvre en dehors du temps de travail et d'une priorité d'accès à la
validation des acquis de l'expérience (VAE).
La prise en charge financière du bilan de compétences est assurée par le FONGECIF
dans le cadre du congé bilan de compétences, ou par l'entreprise dans le cadre du droit
individuel à la formation (DIF).
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Le passeport formation
C'est un document récapitulatif des connaissances, compétences et
aptitudes professionnelles d'un salarié. Le passeport formation doit favoriser sa mobilité
interne ou externe à l'entreprise.
Chaque salarié établit, à son initiative, un passeport formation qui reste sa propriété
et dont il garde la responsabilité d'utilisation.
Le passeport formation recense notamment :
- les diplômes et titres obtenus dans le cadre de la formation initiale,
- les expériences professionnelles consécutives à des stages en entreprise,
- les certifications à finalité professionnelle acquises en formation continue et par
la VAE,
- la nature et la durée des actions de formation suivies dans le cadre de la formation continue,
- le ou les emplois tenus dans une même entreprise, avec les connaissances, compétences
et aptitudes professionnelles qu'ils impliquent.
Dans un document annexé au passeport figurent, avec l'accord du salarié, les décisions
de formation prises au cours d'entretiens professionnels et de bilans de compétences.
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Les observatoires prospectifs des métiers et des qualifications
Outil de connaissance et d'information sur les évolutions des emplois et
des qualifications, les observatoires doivent permettre d'anticiper les besoins, de donner une visibilité,
d'adapter les politiques de formation.
Mis en place dans toutes les branches professionnelles, les observatoires peuvent avoir une compétence
nationale, régionale ou territoriale. De même, ils peuvent couvrir une seule branche ou
en regrouper plusieurs.
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mis à jour le :
22 décembre 2006