Entreprise : Entreprise Générale 583, Front de Bandière Z.A Balan 01360 LA VALBONNE |
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Activité : Maçonnerie, charpente,
aménagement de combles. Effectif du site : 8 salariés |
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Personnes rencontrées : Madame MONARD - Femme du gérant |
"Les personnes qui ont des compétences et qui peuvent les exploiter, ça ne peut-être qu'un plus pour une entreprise et aujourd'hui d'avoir créé un poste spécifiquement pour lui c'est une grande satisfaction".
Lorsque Muriel Dylas, la chargée de mission "Handibat" du département de l'Ain rencontre l'Entreprise Générale et madame Monard le 3 janvier 2001, pour lui présenter la mission et le réseau d'opérateurs, celle-ci lui explique qu'elle n'a pas vraiment de besoins et d'attentes par rapport à cette problématique des travailleurs handicapés.
Pourtant, quelques temps plus tard, Madame Monard rappelle
Muriel Dylas, en lui disant qu'elle souhaiterait embaucher une personne à
un poste de plombier/chauffagiste. Seulement, cette personne souffre d'un handicap,
en l'occurrence de la polyarthrite.
"Précédemment, il travaillait dans une entreprise de
tuyauterie qui venait de déposer le bilan. Or dans le même temps,
notre activité avait tendance à se développer en entreprise
générale et donc de plus en plus, on était amené
à avoir des lots en plomberie et chauffage. Pour répondre au mieux,
aux besoins de nos clients, on sous-traitait le lot. Avec l'arrivée de
ce salarié, on s'est dit, pourquoi ne pas prendre cette activité
à notre compte et donc de créer le poste" nous explique
Madame Monard.
Seulement, au même moment devant l'évolution de
sa maladie et à la demande de son médecin traitant, il faisait
une demande de reconnaissance auprès de la C.O.T.O.R.E.P de Grenoble.
Malgré cette incertitude sur son état de santé, l'entreprise
décidait de l'embaucher en contrat à durée déterminé
de 4 mois. Cependant à la fin de ce contrat, le salarié n'était
toujours pas reconnu travailleur handicapé.
Finalement, Muriel Dylas qui assistait l'entreprise dans toutes ces démarches, a appelé Monsieur Pérez du réseau Cap emploi de l'Isère (Ohé prométhé 38) pour tenter de faire accélérer le dossier auprès de la C.O.T.O.R.E.P. En trois jours, le dossier est débloqué. Le salarié reconnu travailleur handicapé de catégorie B est embauché définitivement en contrat à durée indéterminé à temps partiel.
Aujourd'hui, pour Madame Monard "d'avoir créé
ce poste plutôt que de l'externaliser, ça a été une
satisfaction totale"
En effet nous dit-elle: "Il s'est investi dans l'entreprise puisqu'il
se gère de A à Z, aussi bien dans le relationnel avec les fournisseurs
existant que dans la recherche de nouveaux".
Aujourd'hui, Madame Monard est tout à fait favorable à l'embauche
d'une nouvelle personne reconnue travailleur handicapé. En fait, nous
dit-elle "Ca dépend surtout des compétences de la personne
et de son handicap par rapport aux tâches qui lui incombent dans son travail
."
"Car le salarié que nous venons d'embaucher à besoin
parfois qu'on l'aide, notamment pour transporter des fournitures ou du matériel
sur les chantiers".
De même, renchérit-elle "il lui est nécessaire
de faire au minimum 2 cures d'un mois dans l'année. Dans ce cas là,
on fait appel à de la sous-traitance pour finir les chantiers en cours
".
Ceci dit, l'entreprise a intégré les contraintes dues à
son handicap et finalement ne s'est jamais retrouvée en situation délicate
vis à vis d'un chantier. D'ailleurs, si l'un d'eux n'est pas terminé,
le salarié n'hésite pas à repousser sa cure de quelques
semaines.
Pour Madame Monard, "Cette implication dans l'entreprise
et cette grande conscience professionnelle sont un plus et ceci compense très
largement les petites contraintes dues à son handicap".
Comme on a pu le vérifier dans cette entreprise, la bonne intégration
d'une personne reconnue travailleur handicapé, n'est souvent qu'une question
d'organisation interne.
texte mis à jour le : 15 mai 2002