Reclassement Professionnel.

"Dès que nous avons su que Monsieur Paravy avait des problèmes de santé, nous avons essayé de trouver une solution de reclassement au sein de l'entreprise."

"Dès que nous avons su que Monsieur Paravy avait des problèmes de santé nous avons essayé de trouver une solution de reclassement au sein de l'entreprise. En effet, étant devenu allergique au chrome il ne pouvait plus occuper son poste de "metteur au bain" ni même travailler au sein de l'atelier sans mettre en danger sa vie. Nous avons dû nous résoudre à le licencier pour inaptitude, tout en lui conseillant de passer son permis poids lourd ainsi que la FIMO, puisque nous allions avoir besoin d'un deuxième chauffeur à brève échéance. Il a donc quitté notre établissement avec une promesse de réembauche. On savait également qu'il allait nous rappeler une fois sa formation faite".

Ces quelques mots de Madame Mithieux montrent combien l'entreprise ne souhaitait pas voir partir ce salarié. Elle l'a aidé dans ces démarches de reconnaissance TH auprés de la COTOREP.
Pourtant, lorsqu'en septembre 1999 Monsieur Paravy découvre que les gonflements qui apparaissent sur ses mains, ses pieds, ses jambes sont dus à une allergie au chrome, il se demande ce qu'il va bien pouvoir faire. D'ailleurs l'avis du médecin du travail est sans équivoque, M. Paravy ne peut et ne doit plus travailler en contact avec le chrome ou le zinc.

Seulement la quasi-totalité des postes de travail dans l'entreprise Mithieux sont à l'atelier donc en contact permanent avec ce qui provoque son allergie.
L'entreprise lui propose bien un reclassement au sein de l'administratif, mais cela ne le passionne guère, "Pour moi tout s'écroulait", explique Monsieur Paravy, "j'avais le sentiment de ne plus servir à grand chose. De plus, les démarches me semblaient difficiles à faire et surtout à admettre. Heureusement, j'avais une vocation assez forte depuis quelque temps, qui était de devenir chauffeur routier, et ma chance a été que cela a correspondu aux possibilités de développement de l'entreprise".

Seulement, devant l'impossibilité de le reclasser immédiatement, l'entreprise se résout à le licencier,
Tout en lui promettant de le réembaucher une fois sa formation au métier du transport faite.
Monsieur Paravy commence alors ses démarches administratives notamment en direction de la COTOREP et ce par l'intermédiaire du médecin du travail et de l'entreprise.
Une fois la reconnaissance COTOREP catégorie A obtenue et par l'intermédiaire de Cap emploi Savoie, il se lance dans la formation en vue de l'obtention du permis poids lourd.
Le stage de 5 semaines en entreprise dans le cadre de cette formation sera d'ailleurs réalisé dans l'entreprise Mithieux.
Finalement, la réembauche en CDI dans l'entreprise Mithieux va se faire en juillet 2000 avec le soutien du MEDEF Savoie.
"Il faut bien l'avouer, conclu Mme Mithieux, pour avoir été membre de l'association "les papillons blancs", je ne considère pas Monsieur Paravy comme une personne handicapée".
D'ailleurs, l'entreprise souhaite renouveler l'expérience puisque actuellement en recherche de personnel, elle a sollicité le MEDEF Savoie afin que celui-ci mobilise l'EPSR Savoie pour d'éventuels candidats.

texte mis à jour le :  26 février 2001