Recrutement / insertion des travailleurs handicapés en entreprise

"Il n'y a pas d'inconvénient majeur à recruter une personne handicapée si elle dispose des compétences requises pour l'exercice du métier".

"Lorsque l'on parle handicap en relation avec nos métiers de métallier, on a toujours l'impression que rien n'est possible. Or, on sait désormais que cela n'est pas insurmontable, et qu'il n'y a pas d'inconvénient majeur à recruter une personne handicapée si elle dispose des compétences requises pour l'exercice du métier".
Ces quelques mots de Pierre PIGUET en disent long sur la manière dont a évolué la représentation du handicap au sein de sa PME, PIGUET SA, installée depuis peu à Vénissieux mais lyonnaise depuis trois générations.

En effet, l'intégration d'une personne sourde et muette en atelier de métallerie a fait tomber de nombreux clichés. " Avant l'arrivée de ce métallier, l'entreprise était complètement fermée à l'embauche d'un travailleur handicapé. Cela paraissait trop difficile. Nos métiers de serruriers et métalliers demandent d'excellentes conditions physiques ainsi qu'une grande dextérité. Il était pour nous beaucoup plus facile de payer une contribution annuelle". Mais au mois d'octobre dernier, la comptable de l'entreprise rencontre les services du Syndicat Général des Entrepreneurs de BTP du Rhône (mission Handibat) pour faire le point sur l'assujettissement de l'entreprise à la loi du 10 juillet 1987.

"On nous a très vite présenté le CV d'un candidat qui avait un vrai profil de métallier. Ces profils se faisant rares aujourd'hui, nous n'avons pas hésité un instant à le rencontrer. Le premier contact a été facilité par une traductrice en langue des signes, depuis cette personne bénéficie d'un stage et sera prochainement embauchée". Quant à l'intégration au sein de l'équipe, M. PIGUET précise qu'elle s'est faite naturellement.
" Comme pour chaque salarié, une période d'adaptation à nos méthodes de travail a été nécessaire et l 'écriture a permis de surmonter les difficultés de communication orale".

Et même si la taille de l'entreprise peut sembler modeste (25 à 30 salariés y travaillent selon les périodes de l'année), M. PIGUET nous confie que des salariés qui risquaient l'inaptitude ont pu être reclassés à temps, comme cet autre ouvrier métallier aujourd'hui parfaitement compétent en menuiserie aluminium.

texte mis à jour le :  26 février 2001